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Deux chariots sur rail, sur le livet de l'étrave, pour permettre d'amener au vent la voile d'avant et d'améliorer ainsi l'écoulement laminaire entre cette voile et l'aile.



Architecte naval (bateau et aile):
Romaric Neyhousser.
En collaboration, pour l'aile, avec César Dohy, maître voilier chez Incidence Sails.
Constructeur : Lalou Multi, chantier créé en 2007 par Lalou Roucayrol, skipper du multi 50 Arkema.
Skipper : Quentin Vlamynck - Également membre de l’équipe navigante du Multi50 de Lalou Roucayrol.
"Ce bateau est le fruit de l’open innovation instaurée entre Arkema – leader mondial de chimie - et Lalou Multi - TPE gérée par Lalou Roucayrol et spécialisée dans la course au large."
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Génial, enfin une aile à deux éléments sur un mono de course.
Le mât est réellement autoporté.
Un haubanage réduit a été ajouté pour supporter la voile d'avant.
je crois qu'il va être difficile de supprimer les plis sur ces ailes souples.
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Extrait de la communication faite par Lalou Multi:
"UN GRÉEMENT RÉVOLUTIONNAIRE DANS LA COURSE AU LARGE
En voile océanique, c’est une grande première, et probablement l’innovation la plus spectaculaire du Mini 6.50 Arkema 3. Le bateau est équipé d’une voile en tissu épais à deux éléments, des ailes qui s’inspirent de celles des Class C mais non rigides. Le challenge a consisté à transposer le concept sur un monocoque de course au large, où les problématiques diffèrent par rapport aux régates inshore. Il a ainsi fallu concevoir un système fiable et gérable par un skipper en solitaire dans les conditions océaniques. Seul au large, on doit être capable d’affronter des conditions de vent et de mer très variables. D’où la nécessité de pouvoir prendre des ris (c’est-à-dire réduire la surface), voire d’affaler complètement la grand-voile.
Romaric Neyhousser : « Nous avons conçu une aile à deux éléments : un élément avant et un élément arrière. Le deuxième est articulé sur le premier avec un axe de rotation déporté en avant de la chute pour créer un gap, une fente, entre les deux éléments. Toute la difficulté a résidé dans le fait de pouvoir tendre le tissu. Nous avons mis en place un système avec des profils qui permettent d’obtenir cette « allure » d’aile épaisse. Des formes en carbone, qui coulissent le long du mât, donnent un intrados et un extrados à l’aile. »
César Dohy, maître voilier chez Incidence Sails, explique : « L’entoilage de l’aile s’est fait à partir de matériaux souples pour que le marin puisse faire varier la hauteur de la voile. Nous avons utilisé un tissu conventionnel car nous étions bloqués par la jauge qui n’autorise que le polyester ».
L’ensemble est donc articulé autour du mât, qui n’est pas apparent une fois la voile hissée. Encastré entre le fond de coque et le pont du bateau, le mât est partiellement autoporté sans câbles latéraux (haubans) pour le maintenir, mais avec un étai permettant de porter la voile d’avant et des bastaques pour le stabiliser.
Voilà pour le concept. Mais quels sont les gains espérés par rapport à une voile classique ?
« La fente apparaissant entre les deux éléments de l’aile permet d’augmenter les coefficients de portance et de retarder les angles de décrochage », avance Lalou Roucayrol. « Sur le papier, ce concept est potentiellement très intéressant, mais restons prudents. C’est une première sur ce type de bateau. » Il va falloir attendre les premières navigations pour commencer à obtenir des éléments de réponse. L’aile est en elle-même un prototype, elle devra faire l’objet sans aucun doute de développement à l’issue de ces premiers essais."Laurent