Pierre-Yves a écrit:j'ai un petit commentaire personnel à faire. A mon sens, ces ailes font peut-être progresser la connaissance, mais cela reste lié à la plaisance sportive avec une maintenance active et constante. Pour une application du style croisière tranquille ou marine de travail, je ne vois pas trop ça pour demain ! Complexe, sophistiqué, coûteux... rien ne vaut la technologie "à la Russe" : simple et robuste, pouvant bien sûr faire parfois de (gros) progrès du point de vue de la performance !!
Pierre-Yves
Parler de simplicité pour un gréement Marconi, je trouve ça juste drôle. Excuse-moi Pierre-Yves mais il y a beaucoup de raisons pour plutôt penser que le gréement marconi puisse être considéré de particulièrement complexe.
1- Aspect structurel
Les efforts sont colossaux, nécessitant des renforts structuraux importants sur la coque, dès que le navire atteint une certaine taille, on ne peut plus échapper à tout l’attirail des multiples barres de flèches, bastaques ou autres.
2- Aspect fonctionnel
Pour maximiser le rendement, tu dois embarquer une multitude de voiles adaptées à chaque allure la ou la voile épaisse souple seule suffi. Il n'y a vraiment que sur le vent arrière ou le spi permet un avantage mais rien n'interdit d'en monter un aussi sur le gréement ori.
3- Aspect fonctionnel 2
On ne peut pas vraiment dire que le pont est dégagé, entre les haubans, les différents bouts accumulés. Les manœuvres pour un débutant ne sont pas simples et je ne parle même pas de conduire le voilier en solitaire.
4- Aspect sécurité
A moins d'avoir, enrouleur, machin presse bouton, prise de ris automatique, le gréement marconi t'oblige à aller t'exposer, avec toute la tripaille sur le pont c'est vite casse gueule et lorsque l'on a tout l'attirail d'enrouleur, machin bouton cordage sous le pont, bonjour la maintenance en cas d'avarie. L’empannage est tout aussi problématique.
La voile d'omer est techniquement bien plus simple que l'ensemble d'un gréement marconi (quelques rails, quelques lattes, un vérin et une écoute , les efforts induits sur la coque sont faible, les manœuvres peu nombreuses alors pourquoi cette voile ne s'est pas encore imposée?
C'est encore un prototype.Attendons de voir un produit fini et commercialisé. Quand au coût, produit en grande série, il n'y a aucune raison que cela revienne plus cher qu'un gréement marconi et tout son jeu de voiles surtout que l'on va diminuer le nombre de winch, les coinceurs, poulies et autres éléments d'accastillage.
Pour l'entretien idem, la voile d'omer ne faseye pas, sa longévité devrait être en conséquence. Le démâtage sera un vieux souvenir, il n'y a plus de gréement dormant à vérifier, plus de risque de laisser un spi dans les barres de flèche. De la même manière, on n'est plus obligé de slalomer entre les haubans pour aller sur l'avant, un risque pratiquement inexistant de se prendre une bôme.
Bref, contrairement à toi, mon humble avis de vieux voileux qui adorent son génois monté sur mousquetons, je pense que notre voile de papy est bientôt finie. Mais au moins je pourrais dire à mes petits enfants que notre voile à nous ce n'étais pas la même chose, que fallait y aller sur la plage avant pour monter le foc, ou préparer la trinquette, que la prise de ris en pied de mat ou que le brassage du spi symétrique sur le vieux first 53 bah ça c'était de la voile, de la vrai pas pour les feignasses.
Bref, on vieillit mec ;o)