Suite aux expérimentations de l’aile de jonque sur un « Little skellig » j’ai conçu une aile au tiers avec un cahier des charges différent.
L’aile de jonque est une voile de croisière qui est facile à vivre en mer mais dont la mise en œuvre est assez longue et l’encombrement incompatible avec un petit day boat.
L’aile au tiers est destinée à améliorer les performances des petits day boats à voile au tiers sans avoir à en modifier le gréement. Il ne s’agit pas d’en faire des bateaux de course mais de leur permettre d’être, à surface de voilure égale plus rapide et de mieux remonter au vent. La mise en œuvre se doit d’être quasiment aussi simple que celle d’une voile au tiers, ce qui n’est pas un petit défi. Le coût doit être lui aussi voisin de celui d’une voile au tiers.
L’idée est de remplacer la voile au tiers par une aile à double peau dont seule le tiers avant est équipé de becs de nervure. Le reste de la voile est libre. La vergue est remplacé, comme sur la voile de jonque par un espar épais et arrondi qui vient entourer le mât. La vergue de l’aile au tiers dispose d’une encoche qui lui permet d’être facilement installée ou retirée du mât.
La voile qui entoure la vergue est d’un seul tenant et vient entourer le mât et la vergue. Pour pouvoir l’installer une fois le mât et la vergue en place, elle coupée horizontalement, du mât à la chute, sur un des côtés au niveau du passage du mât. Le découpage horizontal se referme par un zip ou un système équivalent comme un gros velcro…
Sur le bord d’attaque de l’aile, des becs de nervures (formes profilées qui entourent le mât) sont disposées régulièrement avec un pas de l’ordre de 50cm.Elles peuvent être en mousse dure (PVC par exemple) ou stratifiées ou métalliques. Elles sont fixées sur la peau par des velcro ou autres systèmes similaires.
L’aile au tiers se grée comme une voile au tiers avec un point d’amure sur le pont et un point de drisse sur une estrope entourant le mât. Le point d’écoute est également le même mais il pourrait être utile, comme dans certain cas avec les voiles au tiers, d’amener le point d’écoute au vent (sur le taquet d’amarrage) pour améliorer l’angle de remontée au vent.
Mise en œuvre :
- installer le mât
- installer le vergue (avec, si l’on veut, l’aile en place autour de la vergue),
- installer l’aile autour de la vergue et autour de l’avant du mât,
- fermer l’ouverture horizontale de l’aile,
- frapper la drisse, le point d’amure et l’écoute (sur les 2 peaux),
- hisser l’aile,
- larguer les amarres… et bon vent.
La manipulation de l’aile est similaire à celle d’une voile au tiers, y compris la réduction de voilure.
Schémas de l'aile au tiers

Patron des peaux de l'aile au tiers
