.
.Pour les plus curieux de l'histoire de la marine à voile extrême-orientale (et particulièrement chinoise), j'ai trouvé sur le web quelques articles en pdf, de quoi les satisfaire en bonne partie je crois.
- Tout d'abord un article écrit en 1958 par un certain Pierre Paris, Membre Correspondant de l'École Française d'Extrême-Orient (dont rien ne prouve la filiation avec le vice-amiral précédemment cité).
Depuis la première moitié du 20ème siècle, la connaissance de l'histoire de la jonque en Chine a sans doute évolué mais ce document reste quand même très intéressant, les ouvrages dédiés étant plutôt rares.
Extrait : "Quelle que soit l'origine du gréement longitudinal, les Chinois ont su en tirer la voile à lattes avec son écoute en patte d'oie, qui par sa rigidité résout si heureusement le problème de la marche «à la mauvaise main» (c'est-à-dire quand elle est au vent du mât) et permet de virer vent devant. Cette voile paraît sur les peintures Song (la rigidité est du reste assez mal rendue sur les copies de Tchang Tseu- touan).
Loin de cette perfection, l'Occident (Arabes de l'Océan Indien et Méditerranéens) s'est contenté, dans cette voie, de retailler la voile carrée pour en faire une voile arabe ou latine à antenne, ne pouvant virer que vent arrière et au prix d'un gam- biage, soit pénible, soit long."Quelques dates pour une histoire de la jonque chinoise- Un article récent abordant la jonque, à la manière de celui présenté au début de ce topic, suivant les recherches du 19eme siècle mais aussi celles du 20ème.
Extrait : « Dans le seul port de Canton, les résidents anglais estimaient, en 1840, à plus de quarante mille le nombre de jonques et sampans circulant dans ce port et les environs, avec une population d’au moins deux cent mille habitants des deux sexes » précise Audemard (1957, t.I, p. 21).Jonques en Asie- Une présentation des « cahiers manuscrits » d’Etienne Sigaut : jonques et sampans chinois,
par Eric Rieth.
Etienne Sigaut, agent de la compagnie des Messageries Maritimes à Shanghaï a réalisé entre 1943 et 1947 des cahiers de croquis inédits. Ces cahiers, conservés au Musée national de la Marine, sont consacrés aux différents modèles de jonques de commerce et de pêche observées dans le port de Shanghaï.
Les « cahiers manuscrits » d’Etienne SigautCet article vient compléter le diaporama que j'avais créé pour mon blog :
Etienne Sigaut, l'arpenteur des quais de Shanghai- Cet article, écrit par Laura Bogani en 2001, s’intéresse à trois types de bateaux, au Vietnam, qui naviguaient sur les fleuves et les eaux du Delta et servaient principalement au transport. Leur description, associée à l’étude d’un chantier naval, permet de dégager les constantes et les innovations concernant les bateaux en bois.
Extrait : "Pour débuter la construction, la croyance populaire impose de choisir un jour faste, selon le calendrier lunaire et en rapport avec l’âge du futur propriétaire —cela afin de déterminer quel Bouddha assurera sa protection…
…Ainsi, dans tous les chantiers navals, se trouve un autel consacré aux ancêtres, aux dieux protecteurs des marins, ou à la divinité d’un culte local. Dans le chantier de Monsieur Ba Sai, à Nhà Bè, par exemple, se dresse l’autel de la pierre- génie, thân da, qui protège l’activité du chantier et les navires qui y sont fabriqués."Un chantier naval à Hochiminh-Ville-
Les jonques chinoises de haute mer sous les Song et les Yuan,1979, par Jacques DARS.
Extrait : "Par vent favorable, on étend les voiles de toile, composées de 50 plis; s'il est légèrement de travers, on utilise des voiles auxiliaires (lipeng) en ailes, à bâbord et à tribord; on les tend pour profiter de la force des vents. Au sommet du grand mât, on ajoute par surcroît une petite voile de dix plis qu'on appelle "renard sauvage''
(yehufan), qu'on emploie quand le vent est faible. Quoique le vent puisse venir de huit directions différentes, il n'y a que quand il souffle de face que le bateau ne peut progresser."-
Jonques et po,sampou et sampan, 1986, par Eveline PORÉE-MASPERO.
Extrait : "Les textes qui viennent d'être passés en revue montrent les po comme des voiliers qui, au IIIe siècle, émerveillaient les Chinois par leur vitesse et leur taille; celle-ci leur paraît encore digne de remarque durant le dernier quart du XIIe siècle. Des précisions peuvent être glanées ici ou là. Ainsi Wan Tchen (IIIe) dit que les voiles étaient en feuilles tissées, tandis que Tcheou Ta-kouan (fin du XIIIe) parle de voiles en palmes maintenues par des lattes également tirées du palmier."-
À propos du mot sampan, 1919, par Noel PERI, membre de l'Ecole française d'Extrême-Orient.
Extrait : " …il est certain, comme le dit l'auteur, que le mot sampan est l'un des plus usités pour désigner une barque, non seulement dans les ports de Chine où les étrangers ont accès, mais dans ceux du Japon, de l'Indochine et de l'Extrême-Orient en général, II paraît douteux qu'il soit d'un usage courant en dehors de ces points, dans l'intérieur de ces pays, et notamment de la Chine. Les Annamites, ceux du moins qui sont en relations suivies avec les Français, disent sampan, qui leur a sans doute été apporté par ces derniers, ou peut-être par les étrangers avec lesquels ils furent en rapport au XVIIe siècle."Laurent